Vrin - Mars 2022
Platon et Kant ont en commun de figurer parmi les grands noms du panthéon philosophique. L’extraordinaire influence qu’ils ont exercée sur l’histoire de la philosophie les rapproche évidemment l’un de l’autre, mais pas seulement, car leurs philosophies respectives, par-delà les siècles et malgré les différences de style et de contexte, dialoguent. Kant a consacré de nombreuses réflexions à Platon et toujours sur des points philosophiquement déterminants. Il reconnait parfois une dette à son égard, quand par exemple il défend le concept d’Idée dans la Dialectique transcendantale. Le plus souvent, il le critique, quand il lui reproche son mépris du sensible ou son exaltation (sa Schwärmerei). Pour Kant, Platon est donc à un interlocuteur dont il restitue la position pour mieux la rejeter et spécifier la sienne.
« Comprendre un philosophe mieux qu’il ne s’est compris lui-même ». Ce principe célèbre, Kant le formule à l’occasion d’une remarque consacrée à Platon, et c’est à lui qu’il l’applique. C’est aussi le pari que fait cet ouvrage, qui examine l’usage que Kant fait de Platon, distinguant les vraies trouvailles des mauvais procès, mais qui s’intéresse surtout aux parentés conceptuelles qui lient leurs philosophies et qui font qu’elles se répondent sans nécessairement le savoir. Il s’agit donc de lire Platon avec Kant et Kant avec Platon, mais aussi de les lire à la lumière l’un de l’autre, en montrant ce qu’une telle lumière éclaire des angles inédits, des coins d’ombre et des lignes de fuite infinies qui naissent du rapprochement de ces deux figures monumentales de la philosophie.
Ont collaboré à ce volume : J. Benoist, P.J. Brunel, F. Calori, T. Dangel, S. Delcomminette, D. El Murr, F. Fronterotta, L. Guerpillon, C.M. Korsgaard et E. Partene.
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