Bien que centrales dans nos vies dont elles sont des conditions absolues d’existence, les plantes ont très peu occupé l’esprit des philosophes classiques. Depuis quelques années, cependant, l’étude des plantes révèle des processus inconnus de communication, de reproduction, de régénération, pour n’en citer que quelques-uns, qui nous invitent à repenser la vie, la mort, l’individu, l’espèce, voire l’« intelligence » ou la « conscience » que certains appliquent de plus en plus ouvertement aux végétaux. Plus qu’une critique stérile de l’anthropomorphisme et de l’universalisme réducteurs, une philosophie du végétal est un véritable moteur pour la création de nouvelles formes intellectuelles et pour réfléchir les enjeux technoscientifiques, environnementaux et éthiques de notre rapport à la nature. Sans dessiner une ligne directrice unique, ce volume contribue à élargir un nouveau champ d’interrogations et de recherches. Ce volume réunit les textes d’un botaniste, d’une généticienne des populations végétales, d’historiens de la botanique et de philosophes qui, tous, pensent que la philosophie peut être utile à la botanique, et réciproquement.
Ont participé à ce volume : E. Coccia, D. Diagre-Vanderpelen, J.-M. Drouin, S. Gerber, Fr. Hallé, Q. Hiernaux, M. Marder et B. Timmermans
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