À quel avenir peut prétendre une civilisation incapable d’accueillir la détresse d’autrui ? C’est la question que nous pose le philosophe italien Vincenzo Sorrentino, alors que des centaines de milliers d’enfants, de femmes et d’hommes frappent chaque année aux portes de l’Europe, après avoir fui des situations dramatiques – guerres, pauvreté, dictatures. Or, aujourd’hui, chez beaucoup d’entre nous, cynisme, silence et indifférence s’imposent comme les seules réponses valables, l’emportant sur l’accueil et la compassion. Il faut pourtant le dire : en refusant d’écouter la victime qui demande de l’aide, on se fait complice de son bourreau. Tel est ce qu’affirme ce manifeste bouleversant, en interrogeant avant tout notre disposition intérieure vis-à-vis de ces « autres » en détresse qui se heurtent à notre insensibilité. Un texte d’une grande force qui, s’il ne nie pas la difficulté concrète du problème des migrants, nous rappelle que le respect de la dignité humaine est un impératif catégorique.
Docteur en philosophie, Vincenzo Sorrentino est professeur de philosophie politique à l’université de Pérouse. Ses recherches portent notamment sur le secret et le mensonge politique, le fonctionnement des sphères publiques, la pensée de Hannah Arendt et de Michel Foucault, et sur la philosophie de l’existence. Il est notamment l’auteur de l’Éloge de l’abandon ou le sens de la vie, récemment traduit en français (Le Pommier, 2016).
Traduit depuis l’italien par Gérard Besnier.
acheter ce livre
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire