Vrin - Mars 2021
La philosophie allemande du début du XIXe siècle a donné lieu à une réflexion intense sur le rôle politique et culturel de l’Université et des institutions éducatives en général. L’idéal de la Bildung qui fonde cette réflexion n’est sans doute plus le nôtre aujourd’hui, pas plus que l’époque qui l’a vu naître. Mais il nous reste encore à comprendre pourquoi l’exigence qu’il exprime continue malgré tout à nous inspirer, à nous faire penser, mais aussi à nous inquiéter, face aux évolutions récentes de l’enseignement supérieur et du sens même de la culture, au moment où l’on se demande si l’Université peut ou doit encore dispenser une culture.
C’est peut-être dans l’œuvre de Fichte, et particulièrement dans ses leçons de 1805 Sur l’essence du savant et ses apparitions dans le domaine de la liberté, que l’idéal de la Bildung trouve sa plus ambitieuse expression. Mais tout aussi intéressante est pour nous l’étonnante reformulation que Schelling lui donnera, quand il s’attachera à répondre à ce texte dans une de ses confrontations les plus systématiques à la philosophie fichtéenne : la Présentation du véritable rapport de la philosophie de la nature à la doctrine fichtéenne, rédigée en 1806. Ces deux textes, dont nous proposons ici la première traduction française intégrale, constituent, par leur valeur polémique autant que par leur statut systématique, une pièce centrale dans le dossier de la controverse spéculative entre les deux idéalistes, mais aussi dans l’histoire plus large de la philosophie allemande de la Bildung.
Présentation, traduction, notes et commentaires par P. Cerutti et Q. Landenne.
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