Nous sommes terrestres avant d’être humains. Un virus vient de nous le rappeler, durement. Car la pandémie de Covid-19 est aussi la manifestation d’un événement plus complexe et plus terrible : le réveil de cette entité que nous croyions connaître, la Terre.
La Terre n’est pas cette planète qui roule dans les cieux obscurs. Elle est un être actif et multiple : non pas le cadre indifférent de nos actions, mais un partenaire exigeant qui interagit avec nous, à côté de nous. Nous ne faisons que commencer à la découvrir. Elle est à la fois une et plusieurs : il n’y a pas de planète B certes, mais aucun terrestre ne peut s’arroger le droit de dire ce qui nous rassemble, pas même les sciences. Il faut composer avec toutes les versions de la Terre.
L’irruption du terrestre dans notre histoire bouleverse nos cadres intellectuels, existentiels, politiques, métaphysiques. Elle nous oblige à repenser ce que veut dire connaître, exister, durer, coexister et même lutter. Prendre la mesure de ces mutations, esquisser le visage de cet être à la fois très ancien et très nouveau qu’on appelle Terre, tel est l’enjeu de ce livre.
Il mobilise pour cela les recherches les plus contemporaines des sciences naturelles et des sciences humaines, qu’il restitue dans une langue claire et vivante. Il offre une introduction sans équivalent à l’œuvre du philosophe français le plus lu au monde, Bruno Latour, trop mal connu dans son pays. Pourtant, elle éclaire mieux que d’autres l’expérience pandémique, parce qu’elle a relevé depuis longtemps le défi de repenser toutes nos catégories en les ramenant sur Terre.
Cet ouvrage constitue à la fois une initiation précieuse à l’état actuel des savoirs, une réflexion engagée sur l’expérience du Covid-19 et un des rares systèmes philosophiques de notre temps entièrement consacré à élaborer ce que signifie être terrestre.
À eux trois, le philosophe, la Terre et le virus nous permettent de devenir, enfin, contemporains de nous-mêmes.
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