lundi 30 novembre 2015

Christian Godin : La Religion aujourd'Hui, ou le soupir de la créature accablée

Mimesis - Septembre 2015 - Collection : Philosophie et société


« Le XXIe siècle sera religieux ou ne sera pas». La plupart de nos contemporains, opinion publique, spécialistes des religions et philosophes confondus, sont convaincus de la justesse de ce pronostic que l'on a prêté à Malraux. Dans cet essai, nous montrerons à l'inverse que le diagnostic de Nietzsche, « Dieu est mort », est plus que jamais d'actualité et que l'histoire à venir ne fera que le confirmer. Les thématiques de la permanence, du retour et de la renaissance de la religion, appuyées sur l'inertie de la langue qui nous fait employer les mêmes mots pour des réalités foncièrement hétérogènes, développent des analogies articielles. Même le fanatisme, sous sa double modalité fondamentaliste et intégriste, doit être interprété comme le signe du déclin et non pas comme celui de la vitalité de la religion.

Christian Godin est philosophe, maître de conférences à l'Université de Clermont-Ferrand, membre de PHILéPOL (Université Paris Descartes), rédacteur en chef de la revue « Cités », publiée par les PUF. Il est également l'auteur d'une quarantaine d'ouvrages, dont une encyclopédie philosophique en sept volumes (La Totalité), un Dictionnaire de philosophie et plusieurs essais sur le monde contemporain."

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Danilo Bilate : Nietzsche et l'affectologie

L'Harmattan - Octobre 2015 - Collection : La philosophie en commun


Très connu pour sa critique sévère de la morale, Nietzsche ne parle presque jamais déthique. Toutefois, certains commentateurs ont vu dans sa pensée précisément une « éthique ». Existe-t-il dans ses textes des éléments qui permettraient de le faire ? En répondant, ce livre demeure comme une tentative pour construire quelque chose de nouveau à partir de sa pensée : ce que nous appelons une « éthique des affects » ou une « affectologie ».

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Bernard Bret : Pour une géographie du juste

Presses universitaires de Paris Ouest - Octobre 2015 - Collection : Espace et justice


Dans le monde actuel marqué par de violentes inégalités, la philosophie morale de John Rawls aide-t-elle à répondre aux questions urgentes posées à nos sociétés et offre-t-elle une grille de lecture pour interpréter les territoires ?
Oui, car si elle ne parle pas d’espace, la Théorie de la Justice tire de sa démarche abstraite et de son énonciation rationnelle sa capacité à dire l’universel tout en respectant les identités, et à qualifier les disparités territoriales induites par le développement. Il n’existe pas de territoire juste parce qu’il n’existe pas de société humaine pleinement juste, mais il est des situations plus ou moins injustes : comprendre ces configurations est une étape nécessaire pour produire plus de justice.

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Lucia Angelino (dir.) : Quand le geste fait sens

Mimesis- Novembre 2015


Ces dernières années, un vif débat s'est développé autour de la valeur esthétique du geste, envisagé dans son double aspect performatif (exécutif et poïétique) et communicatif. C'est dans ce contexte que s'inscrit ce livre, qui pose une question, à la fois simple et redoutable : par quoi un geste fait-il sens pour celui qui l'exécute (le performeur) comme pour celui qui l'interprète (le spectateur) ? L'intérêt des contributions rassemblées ici réside dans le fait qu'elles abordent directement cette question à partir d'une réflexion approfondie sur les arts performatifs, visuels, sonores et littéraires. L'interrogation se déploie à travers ces différents champs. Mais qu il s'agisse de la danse, de la musique, de la peinture, de la philosophie ou de la littérature, c est à chaque fois l'énigme « d'un sens qui affleure à même un mouvement ou d'un mouvement qui est signifiant par sa dynamique propre » qui est repensée et posée comme un nouveau défi. Dans ses conclusions, le présent recueil conduit à formuler deux hypothèses, encore peu explorées jusqu'à présent. Selon la première, la signifiance immanente au geste par quoi il fait sens aussi bien pour celui qui l ='exécute que pour celui qui le regarde s'ancre essentiellement dans le rythme, c est-à-dire plus précisément dans la durée intérieure qu il symbolise et qu il nous transmet. Selon la deuxième hypothèse, cette signifiance immanente au geste permet de thématiser trois formes principales d'empathie : l'empathie aperceptive générale, pour les formes linéaires et les formes sonores ; l'empathie dite intersubjective, pour l'apparence sensible des êtres humains, et notamment pour leurs expressions. Enfin, l'empathie pour les oeuvres d art, qui à son tour inclut l'empathie esthétique et l'empathie pratico-éthique.

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Richard Swinburne : La probabilité du théïsme

Vrin - Octobre 2015 - Collection : Analyse et philosophie


La question de l’existence de Dieu est souvent réputée caduque dans la philosophie universitaire. Prétendre l’exhumer, n’est-ce pas ignorer Hume, Kant, Kierkegaard, Feuerbach, Comte, Nietzsche, Freud et Heidegger, Dennett et Dawkins? Pourtant, il n’est pas si aisé de soutenir que le monde existe par lui-même, ou d’affirmer que, la métaphysique étant morte, nous ne sommes plus en mesure d’instruire la question.
Prenant acte de la caducité d’une métaphysique théiste déductive qui prétendrait conclure nécessairement de l’existence du monde à celle de Dieu, Richard Swinburne entreprend de tester l’hypothèse métaphysique de l’existence de Dieu, comme on testerait n’importe quelle hypothèse, sans néanmoins jamais la confondre avec une hypothèse scientifique. D’une part, il entend évaluer la probabilité intrinsèque du théisme : le théisme est-il aussi incohérent, arbitraire et inutilement compliqué qu’on le suppose ordinairement, comparé à l’hypothèse naturaliste? D’autre part, Swinburne entreprend de tester le pouvoir prédictif du théisme : si Dieu existe, à quel genre de monde devons-nous nous attendre, quels états de choses, bons et mauvais, sont susceptibles d’être produits, quelle anthropologie sera la plus plausible? Dès lors, l’hypothèse Dieu cesse d’être « infalsifiable ». Elle se prête à nouveau à la discussion rationnelle.

Richard Swinburne a enseigné à l’Université d’Oxford, à Oriel College. Auteur marquant de la tradition analytique contemporaine, il a publié de nombreux ouvrages d’épistémologie et de philosophie de la religion.
Traduction de Paul Clavier

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Michel Malherbe : Alzheimer. La vie, la mort, la reconnaissance

Vrin - Septembre 2015


On me demande : "Votre épouse vous reconnaît-elle ?". Je réponds : "Peut-être. Je ne sais. Mais la vraie question est autre, elle est : est-ce que, moi, je la reconnais, est-ce que je la reconnais non pas telle qu'elle a été, mais telle qu'elle est à présent, dans son inhumaine condition ? Car, enfin, à quoi reconnaît-on qu'un être humain est un être humain ?". Une question cruelle, en vérité, mais qui ne peut rester sans réponse. Une question terrible, cela est sûr, mais qui ne peut laisser la philosophie sans voix, si la philosophie sert à quelque chose.

Michel Malherbe, professeur émérite, a enseigné la philosophie à l'Université de Nantes.

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Muriel Gargaud & Guillaume Lecointre (dirs.) : L’évolution, de l’univers aux sociétés. Objets et concepts

Editions Matériologiques - Novembre 2015 - "Sciences & Philosophie"


Peut-on parler d’« évolution » pour l’univers, les étoiles, les planètes, notre Terre et sa biosphère, les sociétés ? Ces objets si disparates sont-ils redevables de descriptions et d’explications en termes d’évolution ? Si ce vocable désigne aujourd’hui la théorie générale de la biologie (il y a à la fois une théorie de l’évolution et des faits d’évolution), quelle est sa pertinence hors du domaine des entités vivantes ? Ce livre examine ces objets dont on suggère qu’ils sont aussi soumis à évolution. Mais alors quels concepts majeurs constituent cette vision de l’évolution étendue ? Le livre rend alors compte des concepts transversaux (catégorie, temps, transformation, émergence, individu, information…) fondateurs de quasiment tous les propos théoriques ou empiriques portant sur les objets mentionnés plus haut.
Les concepts relatifs à l’idée d’évolution, et les objets concernés, sont traités ici par des scientifiques venant de disciplines différentes, mêlant ainsi des savoirs trop souvent isolés les uns des autres. Les trente-trois auteurs, qui ont bien voulu tenter l’exercice parfois épineux de la coécriture, explorent objets et concepts de l’évolution dans un élan interdisciplinaire plausible, en fonction des objets, des concepts et des outils aptes à la réalisation de cette interdisciplinarité aux vertus épistémiques parfois insoupçonnées.
Ce livre – à l’abondante iconographie en couleur – ne prétend à aucune exhaustivité, mais offre d’innovantes pistes de réflexions et d’analyses. Il est un nouveau moment, solidement instruit par les sciences en train de se faire dans les laboratoires, de l’opiniâtre nécessité de délimiter objets et concepts de l’évolution, tout en en reconnaissant la permanente labilité.

Auteurs : Guillaume Lecointre, Giuseppe Longo , Alain Pavé, Bernard Walliser, Pierre Deleporte, Valérie Masson-Delmotte, Hervé Zwirn, Denis Couvet, Hugues Bersini, Jean-Pierre Bibring , Jonathan Braine, Sébastien Charnoz , Patrick De Wever, Emmanuel Douzery, Sylvia Ekström, Muriel Gargaud, Matthieu Gounelle, Thierry Jacq , Emmanuelle Javaux, Etienne Klein , Marc Lachièze-Rey, Jean-Jacques Letesson, Louis Le Sergeant d’Hendecourt , Hervé Martin, Éric Muraille, Daniele Pinti , Nicolas Prantzos,René Rezsohazy, Carole Smadja , Jean Vandenhaute, Brigitte Zanda, René Zaragüeta i Bagils

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vendredi 27 novembre 2015

Florianne Gani et Frédéric Manzini : Peut-on faire l'amour platonique à une péripatéticienne ? Les références philosophiques du langage quotidien

Ellipses Marketing - Novembre 2015


Les philosophes sont là, parmi nous ! Ils n'ont pas fait que bâtir de grands systèmes conceptuels qui donnent du travail aux universitaires et érudits pour des siècles. Ils ont aussi nourri notre langage quotidien. Vous n'ignoriez pas que « l'amour platonique » faisait plus ou moins référence à Platon. Vous vous doutiez que l'adjectif « machiavélique » renvoyait à Machiavel, ou « épicurien » à Épicure. Mais saviez-vous qu'une péripatéticienne désigne à l'origine une disciple d'Aristote et que le pragmatisme est une école américaine de philosophie ? Cet ouvrage au concept totalement inédit revient avec humour et pédagogie sur l'origine philosophique de nos expressions courantes et mesure le chemin parcouru, entre leurs naissances dans les cercles confidentiels de la philosophie et leurs diffusions quelques siècles plus tard, parmi le grand public. Comme ces expressions courantes en attestent, la philosophie est avant tout une réflexion sur la vie de tous les jours, et cette vie a besoin d'être nourrie par des analyses : on a besoin de penser le plaisir, le bonheur, l'amour, la ruse, l'engagement… Plus que des mots, les grands philosophes nous permettent d'approfondir le sens des choses. Même s'il adopte l'ordre chronologique d'un ouvrage d'histoire de la philosophie, le présent volume n'est donc pas qu'un ouvrage sur la philosophie. C'est d'abord et surtout une invitation à un exercice de philosophie : celui de provoquer notre propre pensée.

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Yasutake Miyashiro : Démocratie libérale ou républicaine ?

Presses Universitaires Paris-Sorbonne - Novembre 2015


Quel est le meilleur régime démocratique ? Dans la modernité politique, le libéralisme et le républicanisme sont apparus comme deux choix possibles. La philosophie républicaine subissait certes une certaine éclipse mais, après avoir été retrouvée et revalorisée durant la seconde moitié du XXe siècle, elle continue aujourd’hui de rivaliser avec le libéralisme, se présentant comme une meilleure forme démocratique. Dans quelle mesure et jusqu’à quel point ces deux conceptions se contredisent-elles ou se rejoignent-elles ? Le présent ouvrage examine la trajectoire historico-philosophique de ces deux formes de démocratie en revisitant les oeuvres de quatre écrivains politiques français : Alexis de Tocqueville (1805-1859), Jules Barni (1818-1878), Léon Bourgeois (1851-1925) et Célestin Bouglé (1870-1940). Principalement tournée autour des problèmes de la justice politique, de la morale et de la solidarité, l’analyse de leurs idées ouvre un nouvel horizon de débat invitant à approfondir les réflexions normatives sur ce que doit être la démocratie et, plus particulièrement, sur les modalités d’articulation possibles et souhaitables entre les conceptions libérale et républicaine de cette dernière.

Yasutake Miyashiro est docteur en philosophie de l’Université Paris-Sorbonne et maître de conférences à l’Université Keio (Japon). Ses travaux portent sur la philosophie républicaine et l’histoire de la philosophie politique.

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jeudi 26 novembre 2015

Gaston-Paul Effa : Le dieu perdu dans l'herbe. L'animisme, une philosophie africaine

Presses du Châtelet - Novembre 2015 - Collection : Philosophie


Ni religion ni philosophie, l'animisme est une compréhension neuve de la nature et sans doute aussi un art de vivre qui, face à un monde agité, nous apprend à mieux habiter le monde.
Et si l’animisme s’avérait la seule possibilité de sauver l’homme ? Par une nouvelle façon d’être au monde, cette pensée, souvent méconnue, se donne à vivre comme une contre-philosophie.
Cette initiation est un éveil de l’être tout entier, une nouvelle cosmogonie qui se donne à lire. Il s’agit de réapprivoiser son corps en réapprenant, par exemple, à respirer, à contempler, à se dessaisir du sens des choses, à apprendre à oublier le temps. Face à un monde agité et au seuil du chaos, l’animisme invite à retrouver l’aspect essentiel des choses.
Instaurant un dialogue entre la philosophie occidentale et cette philosophie africaine, Gaston-Paul Effa décentre la perspective, et change de focale : et si une nouvelle révolution était en marche ? Et si, contrairement à l’idée reçue, c’était la Nature qui humanisait l’Homme ?

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Franck Cormerais (dir.) : Poétique(s) du numérique 3

L'Entretemps - Novembre 2015 - Collection : L'électron musagète


Troisième titre de la série " Poétique(s) du numérique ", cet ouvrage concerne cette fois-ci de l'espace urbain. Organisé en trois parties, " Poétique en devenir de la ville ", " L'artialisation des villes " et " Les lumières numériques de la ville ", ce livre permet une approche pluridisciplinaire du potentiel poétique des villes en confrontant des points de vue littéraires, esthétiques, sociologiques et anthropologiques. De l'héritage littéraire de Prague à l'art contemporain urbain en Inde, en passant par la ville virtuelle du jeu vidéo Grand Theft Auto V aux possibilités sans limites, " Poétique(s) du numérique 3 " nous présente l'espace urbain à l'époque numérique comme lieu créateur d'arts et de représentations scéniques nouvelles.

Franck Cormerais est docteur en sciences de l'information et de la communication (Paris XIII) et docteur en philosophie (Paris I). Professeur à l'université Bordeaux 3 (laboratoire MICA), il s'intéresse à l'anthropologie des techniques, aux usages de TIC et aux pratiques artistiques liées au numérique. Il a été le coordinateur de Poétique du numérique 1. Ses recherches portent sur les modèles de l'innovation, sur l'imaginaire de la culture numérique, sur les dynamiques territoriales créatives dans la perspective d'un développement sociétal. Ses pratiques de chercheur l'amènent à collaborer régulièrement avec Ars Industrialis (Association Internationale pour une politique industrielle des technologies de l'esprit).

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Daniela Lapenna : Le pouvoir de vie et de mort. Souveraineté et peine capitale

PUF - Novembre 2015 - Fondements de la politique


Le noeud théorique de cette étude réside dans la problématisation du rapport entre pouvoir souverain et peine capitale. L'auteur remet en cause les raisons qui attribuent à l'autorité politique le droit de vie et de mort sur les citoyens. La tentative de redéfinir un concept de souveraineté à soutien de la position abolitionniste dévoile le lien théologico-politique légitimant « le pouvoir de donner la mort ». Si la dimension transcendantale incarnée dans le pouvoir souverain est antéposée à l'identité morale de l'individu, alors la mise à mort du criminel peut bien être justifiée. Le défi philosophique de cet ouvrage est précisément de renverser ce paradigme afin de fonder l'inviolabilité de l'individu contre le pouvoir souverain lui-même et d'affirmer l'inadmissibilité morale de mettre à mort un homme, quel que soit le crime qu'il ait commis.

Daniela Lapenna est docteur de recherche en Philosophie politique et juridique et membre de l'équipe de recherche PHILéPOL de l'Université Paris Descartes.

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Silvia Contarini et Davide Luglio (dirs.) : L'Italian theory existe-t-elle ?

Association Culturelle Mimesis - Novembre 2015 - Collection : ALTERA


Les études réunies dans ce volume constituent une contribution importante au débat qui a surgi ces derniers temps autour d'un certain nombre d'auteurs et de thèmes caractéristiques de la pensée politique italienne contemporaine. Italian Theory est, en effet, le nom qui a été donné à une galaxie à première vue assez hétérogène de penseurs italiens dans la tentative de souligner l'existence d'un fil rouge, d un trait commun qui les réunirait. Nom provisoire Radical Thought, The Italian Difference sont des étiquettes alternatives parfois utilisées. L'Italian Theory propose une nouvelle conceptualisation du paradigme du politique à partir de perspectives différentes, voire à certains égards opposées entre elles, mais dont la caractéristique commune est de savoir s extraire des schémas classiques de réflexion sur ce thème. Le dynamisme, l'extrême vitalité de cette pensée du politique en acte dans la vie et dans l histoire, tire toute sa force de son ouverture sur l'extérieur et de l'attention critique que cet extérieur lui porte en retour. Cette pensée, cette théorie « italienne » serait de fait le contraire d une pensée identitaire et un exemple particulièrement parlant de pensée cosmopolite.

Silvia Contarini est Professeur de littérature contemporaine à l'Université Paris Ouest Nanterre la Défense. Elle soccupe principalement de littérature et civilisation de l'Italie contemporaine. Davide Luglio est Professeur de litté'rature italienne moderne et contemporaine à l'Université Paris-Sorbonne. Il s occupe d'histoire de la pensée italienne contemporaine et des rapports entre philosophie et littérature.

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Armand de Ricqlès et Jean Gayon (dirs.) : Les fonctions. Des organismes aux artefacts

PUF - Novembre 2015 - Science, histoire et société


La notion de fonction est omniprésente dans les sciences de la vie. Il s'agit pour le biologiste d'un outil intellectuel spontané, en dépit de son allure finaliste. Ce livre est le premier en langue française à s'engager dans les débats philosophiques qui, depuis une trentaine d années, ont totalement renouvelé la question du statut d'une notion épistémologiquement scandaleuse, qui semble violer l'usage standard de la catégorie de causalité, en expliquant un trait biologique par ses effets.
Le volume présente les deux principales théories modernes de la fonction théorie évolutionniste et théorie systémique et discute les problèmes conceptuels qu'elles soulèvent. Il examine les origines historiques lointaines du terme et du concept de fonction dans les sciences de la vie et de la médecine. Il les confronte aux principaux champs de recherche biologique contemporains. Il examine enfin les problèmes particuliers qu'il soulève en médecine (où le pathologique est souvent pensé aujourd'hui en termes de « dysfonction »), et dans le domaine de la technologie, où le discours fonctionnel est aussi ancien qu'en biologie.

Ouvrage publié sous la direction de Jean Gayon, professeur de philosophie et d'histoire des sciences à l'Université de Paris I-Panthéon Sorbonne, et d'Armand de Ricqlès, titulaire de la chaire Biologie historique et Évolutionnisme au Collège de France.

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mercredi 25 novembre 2015

Claudio Magris : Secrets

Rivages - Novembre 2015


« Le secret est un élément fondamental du pouvoir. Mais c'est aussi une protection fondamentale de notre propre liberté. » Claudio Magris. La vie politique est constellée de secrets, de mystères sanglants. Le pouvoir en a toujours besoin. Le secret, c'est aussi celui qui touche à la préservation de l'intime dignité de l'humain, une préservation que notre système médiatique rend chaque jour plus difficile. Ce pamphlet répond à tous ceux qui s'interrogent sur les « transformations de l'intimité » à l'ère des réseaux sociaux.

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Pascal Durand et Sarah Sindaco (dirs.) : Le discours « néo-réactionnaire »

CNRS Editions - Novembre 2015 - Culture & Société


Les nouveaux réactionnaires » : l’appellation trouve sa source principale dans un bref pamphlet paru en 2002 sous ce titre. La polémique, aussitôt très vive, n’a pas cessé, depuis, d’envenimer l’espace médiatique et intellectuel français.
Quoi de commun pourtant entre la pensée d’un Marcel Gauchet et les best-sellers d’un Éric Zemmour ? Entre la phraséologie aristocratique d’un Richard Millet et le parler-peuple d’un Robert Ménard ? Entre la mélancolie indignée d’un Alain Finkielkraut et le dandysme désabusé d’un Michel Houellebecq ?
Un tempérament réfractaire sans doute, articulant transgression et conservatisme ; une même volonté d’en découdre avec le « politiquement correct » et la « police de la pensée » ; une même propension, aussi, à se penser en représentants minoritaires d’une majorité opprimée, sur fond de désenchantement démocratique et de hantise du déclin. Romanciers, philosophes, intellectuels « médiatiques », historiens, journalistes : le spectre des « néo-réactionnaires » est large, au risque de la confusion et de l’amalgame. Les auteurs réunis dans cet ouvrage entendent contribuer à un examen dépassionné de cette nébuleuse, en soulignant la diversité des champs d’appartenance et des registres d’expression de ceux qui la composent ou s’y trouvent rangés à leur corps plus ou moins défendant.

Pascal Durand, professeur à l’Université de Liège, sociologue de la littérature et de l’édition, est spécialiste de l’œuvre de Mallarmé. On lui doit d’autre part différents travaux sur les figures de l’orthodoxie politico-médiatique contemporaine : Médias et Censure (2004), La Censure invisible (2006) et Les Nouveaux Mots du pouvoir. Abécédaire critique (2007).
Docteure de l’Université de Liège, Sarah Sindaco est spécialiste de la littérature française des XXe et XXIe_siècles et des rapports entre texte et idéologie. Elle a notamment publiéLa Fabrique du Français moyen. Productions culturelles et imaginaire social dans la France gaullienne (1958-1981) (2009).

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Savoir/Agir n° 33 : L’urgence écologique / Grèce

Editions du Croquant- Novembre 2015



L’urgence écologique

L’écologie a été et reste aujourd’hui un ensemble aux appellations, dimensions et préoccupations multiples. Le vocabulaire en témoigne : décroissance, écoso­cialisme, croissance verte ou développement humain durable, etc. Et, sous l’influence d’une partie du mou­vement altermondialiste, le buen vivir. Tous ces termes ne sont cependant pas équivalents et donnent lieu à des controverses et constituent autant de manières, souvent contradictoires, parfois complémentaires, de penser « l’urgence écologique ». Pourtant, tous mettent au centre de leur activité la préoc­cupation pour l’écologie et ses diverses déclinaisons : réchauffement climatique, épuisement des énergies fossiles, risque nucléaire, stérilisation des sols, pollu­tions et impacts sur la santé, réduction de la biodiversité, accroissement des inégalités, etc. Ces divergences d’analyse et les différentes solutions préconisées relèvent-elles de querelles de chapelle, comme le mouvement écologiste en a connu beau­coup ? Ou tracent-elles des modèles différents pour la « transition écologique » ? Comment s’organise l’articu­lation entre le social et l’écologique ?

Grèce

Comment la presse a-t-elle rendu compte des événe­ments qui ont marqué les relations de la Grèce avec ses créanciers et avec les institutions européennes depuis la victoire électorale de Syriza en janvier dernier ? À partir d’une étude de ce qui a été publié dans quelques journaux français et étrangers, la question vient à l’esprit : Qu’est-ce que lire les journaux veut dire ? Comment s’organise le récit médiatique ? Qu’est-ce qui a conduit dans le cas de la Grèce à privilégier le lexique de la polémologie et à reprendre les catégories les plus éculées (les fourmis du Nord et les cigales du Sud, etc.)

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mardi 24 novembre 2015

Florence Bouchet et Anne-Hélène Klinger-Dollé (dirs) : Penser les cinq sens au Moyen Âge - Poétique, esthétique, éthique

Editions Classiques Garnier - Novembre 2015 - Collection : Rencontres


Au Moyen Age, les cinq sens ont généré abondance de productions artistiques et d'écrits à visée scientifique, spirituelle, morale et littéraire. Ce volume pluridisciplinaire montre comment les sens, en tant que système organisé, engagent tout à la fois une poétique, une esthétique et une éthique.


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Gérard Dessons : La voix juste. Essai sur le bref

Editions Manucius, novembre 2015 - coll. "Le marteau sans maître"


Notre époque nourrit un intérêt particulier pour la parole brève, qu’elle considère comme une marque de la modernité littéraire, en oubliant parfois que la question est ancienne.
De la brachylogie des rhéteurs grecs à la « forme brève » de nos contemporains, en passant par la brevitas des orateurs latins ou le minor poem d’Edgar Poe, l’histoire du bref apparaît constituée de pratiques discursives diverses, tant collectives qu’individuelles.
Retrouver les enjeux liés à ces différentes conceptions du bref permet en retour de porter un regard critique sur la manière dont la question est abordée aujourd’hui. De ce point de vue, la confusion entre le bref, qualité interne du discours, et le court, propos sur la dimension, reste une difficulté majeure. Cette confusion a favorisé le regroupement, sous la catégorie de « formes brèves », d’un bric-à-brac d’objets de langage ayant pour point commun leur seule « petite » dimension, à l’image de la bribe, de la maxime, de la fable, de l’injure, du haïku, ou de la coupure de presse.
À partir d’une réflexion générale – historique et critique –, le présent essai propose de penser la brièveté en dehors des dualismes, qu’ils soient formels (le court opposé au long) ou rhétoriques (le concis opposé à l’ample). Le point de vue d’une poétique des discours permet de concevoir différemment l’idée de bref : par la notion de justesse, qui appartient en propre, dès l’Antiquité, à la question de la brièveté.

Gérard Dessons est professeur de langue et littérature françaises à l’université Paris 8, où il travaille sur la poétique, la théorie du langage et la théorie de l’art. Il est membre du groupe polart – poétique et politique de l’art. Il a notamment publié aux éditions Manucius, La Manière folle (2010) et L’odeur de la peinture (2013).

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Globel Mezilas : Que signifie philosopher en Haïti ? Un autre concept du vodou

L'harmattan - Novembre 2015


Cet essai élabore une nouvelle interprétation philosophique du vodou haïtien par la création d'un concept cosmogonique de la libération, pour analyser le problème lié à la crise de l'universalité et de la modernité occidentale dans un contexte marqué par le choc des imaginaires, des identités et des religions. L'essai montre que le vodou, issu de la blessure coloniale, est porteur d'un humanisme basé sur l'éthique de l'altérité, de la tolérance et de l'universalité dialogique.

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lundi 23 novembre 2015

Ludwig Wittgenstein : Correspondance philosophique

Gallimard - Novembre 2015 - Collection : Bibliothèque de Philosophie


Traduit par Élisabeth Rigal

De 1911, date à laquelle il entama ses études de philosophie, jusqu'à la veille de sa mort en 1951, Ludwig Wittgenstein entretint une abondante correspondance philosophique avec des philosophes fort célèbres, avec d'autres moins reconnus, mais aussi avec des grands intellectuels. Dans les année 1910, il fut en correspondance avec ses maîtres en logique, Gottlob Frege et Bertrand Russell, avec George Edward Moore, avec l'économiste John Maynard Keynes, ainsi qu'avec Ludwig von Ficker, l'éditeur de Der Brenner, et l'architecte Pat Engelmann, dont il fit la connaissance à Olmütz en 1916 et qui devint son ami. Pendant les années 1920 parfois qualifiées d'"années perdues" (puisqu'il ne faisait plus alors de philosophie), Wittgenstein eut néanmoins de nombreux échanges avec C K Odgen autour de la traduction anglaise du Tractatus logico-philosophicus., et il entra également en correspondance avec l'un des traducteurs de l'ouvrage, le logicien-mathématicien Frank P Ramsey, et avec Moritz Schlick qui prit contact avec lui dès 1924, et dont le Cercle s'engagea dans l'exégèse du Traité. A ces premiers correspondants, s'en ajoutèrent de nombreux autres après le retour de Wittgenstein à la philosophie en 1929 : Friedrich Waismann, Rudolf Carnap auquel il adressa une unique lettre l'accusant de plagiat, l'économiste Piero Sraffa qui eut une réelle influence sur l'évolution de ses idées, et quantité d'élèves et disciples dont certains devinrent ensuite des wittgensteiniens reconnus - notamment Norman Malcolm, Rush Rhees et Georg Henrik von Wright.

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Marie-Hélène Parizeau et Jacynthe Tremblay (dir.) : Milieux modernes et reflets japonais. Chemins philosophiques

Editions Hermann - Novembre 2015 - Collection : Bioéthique critique


Par temps de crise environnementale, comment penser autrement notre relation à la nature et aux transformations techniques des milieux ? Comment analyser la mutation des sociétés sous le choc de la modernité occidentale ?
Placé sous le signe du dialogue des cultures, cet ouvrage s’amorce avec une réflexion de philosophie politique sur les contacts multiples et complexes entre l’Occident moderne, l’Extrême-Orient et le Moyen-Orient. Comment comprendre les bouleversements sociaux, culturels, religieux et philosophiques induits par ces révolutions techniques et économiques dans leur passage accéléré à la modernité depuis le XIXe siècle ?
La pensée et la philosophie japonaises contemporaines sont ici exemplaires de ce rapport ambivalent avec la modernité. Elles partagent avec les philosophies occidentales de l’environnement certains thèmes de réflexion : la nature, la culture, la technique, le milieu ou Fudô.
Ces parcours philosophiques différents explorent ici ces milieux modernes à la recherche d’autres modes relationnels. Par des jeux de reflets, ils mobilisent des philosophies occidentales de traditions différentes d’Aristote à Heidegger, tout en dialoguant avec les représentants de l’École de Kyoto et ses ramifications, de Watsuji Tetsurô à Nishida Kitarô, en passant par Nishi Amane, Nishitani Keiji ou Imamichi Tomonobu.

Marie-Hélène Parizeau est professeur titulaire à la Faculté de philosophie de l’Université Laval (Québec). Elle dirige depuis 2003 la Chaire de Recherche du Canada en bioéthique et en éthique de l’environnement.

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Ludwig Wittgenstein : Dictées à Friedrich Waismann et pour Moritz Schlick. Années 1930

Vrin - Novembre 2015 - Analyse et philosophie


Voici, en réédition, les Dictées à Waismann et pour Schlick, soit la transcription vers 1931 par Waismann de réflexions de Wittgenstein dans sa période charnière. Ils formaient alors un trio démarqué du Cercle de Vienne dont Schlick n’était plus « l’âme ».
Ces réflexions diffractent d’intéressantes questions qui livrent au lecteur quelques aspects auto-critiques de l’auteur du Tractatus, mais aussi ceux d’une évolution vers une pensée différente de l’empirisme logique, axée sur l’idée d’une grammaire philosophique en quête d’une synopsis. La méthode qui n’est plus réductionniste ni clarificatrice en ce sens, est en route vers la philosophie seconde. Elle révèle un Wittgenstein qui, marqué par le physicien Boltzmann, rejette comme « métalogique » l’usage des concepts du vocabulaire logique, dorénavant tenus comme « magiques », du Tractatus. Critique de la visée intentionnelle selon Brentano, Wittgenstein s’achemine vers une grammaire de la règle, annonçant même, à travers l’intérêt pour les jeux de langage, quelques contours de la future philosophie de la psychologie.
Cependant, Waismann qui était tant à l’affût des moindres mouvements de la pensée de Wittgenstein dont cette transcription témoigne, y occupe en creux une place qui marque une voie propre.
Ce volume contient en plus des traductions, et à la différence de la première édition, un texte de Brian McGuinness sur le difficile parcours d’un philosophe pris entre la fidélité au maître et l’originalité d’une pensée linguistique et mathématique en gestation.

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vendredi 20 novembre 2015

Bernard Delvaux, Luc Albarello, Mathieu Bouhon : Réfléchir l'école de demain

DE BOECK UNIVERSITE - Novembre 2015


De nos jours, l’École est soumise à de fortes pressions. Souvent décriée, elle est sommée de s’adapter aux évolutions sociétales. Mais où mènent les multiples réformes et innovations mises en place en réponse à ces pressions ? Ne contribuent-elles pas à dissoudre la forme particulière d’éducation qu’incarnait l’École ? N’éloignent-elles pas l’École de ses finalités émancipatrices ? Ne fragilisent-elles pas l’institution scolaire au point de la fragmenter en organisations éducatives de plus en plus différenciées et de la mettre hors-jeu alors qu’elle a longtemps régné en maître sur le terrain éducatif ?

Pour vivifier les débats, les auteurs de cet ouvrage replacent l’École dans l’histoire et la société. Plutôt que de présenter les résultats de recherches pointues, ils cherchent à prendre du recul et à poser des questions essentielles trop peu débattues. Leur objectif est d’identifier certains enjeux fondamentaux masqués par l’amoncellement d’enjeux mineurs, et d’imaginer, sans nostalgie, de nouvelles perspectives pour une éducation émancipatrice.

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Max Weber : Discours de guerre et d'après-guerre

Editions de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales - Novembre 2015 - Collection : Audiographie


Qu’allait dire donc de la guerre celui qui sera considéré plus tard comme le père fondateur de la sociologie allemande, celui même qui, dès le mois d’août 1914, n’avait cessé de s’enthousiasmer, dans des lettres privées : « Que la guerre est grande et merveilleuse ! » ?

Après avoir organisé et dirigé des hôpitaux militaires pendant toute la première année de guerre, d’août 1914 à octobre 1915, Max Weber intervient de plus en plus fortement, comme orateur et comme rédacteur de mémorandums et d’articles de presse, dans le débat public sur la guerre, la politique et les indispensables réformes sociales et constitutionnelles que l’Allemagne devrait mettre en œuvre après la guerre. Les trois discours et l’article de presse reproduits dans ce livre, traduits pour la première fois, montrent un nationaliste convaincu, critique féroce de la politique du gouvernement allemand et des ambitions annexionnistes des pangermanistes, autant que des visées françaises sur la Sarre et du traité de Versailles dont il avait pu suivre de près les « négociations » comme expert au sein de la délégation allemande.

Table des matières
Présentation
I. De 1916 au traité de Versailles : la hantise d’une paix constructive

II. Le sociologue et la guerre
1. Max Weber et le refus de la « guerre des esprits »
2. Une sociologie de la guerre ?
3. L’avenir de la nation

Épilogue
Textes :
I. Au seuil de la troisième année de guerre (1916)
II. La situation de l’Allemagne dans la politique ­mondiale (1916)
III. De la culpabilité du déclenchement de la guerre (1919)
IV. L’appartenance économique de la Sarre à ­l’Allemagne (1919)
Repères bibliographiques

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Aline Giroux : Vivre jusqu'à la fin - Figures du vivant devant la mort

Liber - Novembre 2015


Devant la mort, chacun de nous sans doute essaie de dégager le sens de sa vie. Qu'ai-je fait ? Qu'ai-je pensé ? Qu'ai-je appris ? Pour la plupart également l'échéance inspire crainte et angoisse. Nombreux sont pourtant ceux chez qui « la pensée de la mort aide à mieux vivre » (Pierre Hadot) ou qui, la fin approchant, se proposent de traiter « du deuil et de la gaieté » (Paul Ricoeur). C'est vers quelques-uns de ceux-là, personnes historiques ou personnages littéraires (empruntés notamment à Montaigne, à Marguerite Yourcenar, à Alexandre Soljenitsyne et, plus près de nous, à Joan Didion), que se tourne cet ouvrage, pour en faire apparaître le désir de vie autant que la sagesse tragique. Face à la mort, disent-ils, il faut vivre jusqu'à la fin. Ils traduisent ainsi cette sagesse qui consiste dans la capacité de vivre au-dessus de ses conditions d'existence et d'accorder son sentiment au mouvement des choses. C'est cette sagesse qui leur permet de saisir l'essentiel de l'expérience humaine, le pur bonheur d'exister, au sein duquel l'Eros de vivre embrasse jusqu'à son envers, l'entrée dans la mort.

Aline Giroux est professeur retraité de l'université d'Ottawa (Canada) où elle a enseigné la philosophie de l'éducation et l'éthique fondamentale.

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