En 1797, le jeune Schelling se voit confier la tâche de recenser la Doctrine de la science de Fichte et de défendre la cause de l’idéalisme transcendantal. Le souci de corriger les malentendus auxquels la réception de la Critique de la raison pure a donné lieu du vivant même de Kant et de répondre aux objections sceptiques qu’elle a suscitées le conduisent cependant à élargir sa philosophie du Moi en une véritable philosophie de l’esprit, qui l’éloigne sensiblement de la perspective fichtéenne.
L’approfondissement de l’auto-intuition de l’esprit, seul à même de fonder la réalité de notre savoir, le conduit alors à poser les bases de sa future philosophie de la nature et à dessiner les contours d’un système universel de la raison. L’idée de retracer histoire des différents états à travers lesquels l’esprit parvient peu à peu à l’intuition de soi montrera bientôt sa fécondité quand elle donnera le jour au premier système intrinsèquement historique et, pour tout dire, au premier système de l’idéalisme allemand.
Introduit, traduit et annoté par P. Cerutti, J.-Ch. Lemaitre, T. Pedro et C. Théret
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