Minuit - Mai 2021
Le rapport du Japon à l’Occident est singulier : dès son « ouverture » de 1868, il a préféré la rivalité à la soumission et l’identification à l’assimilation.
D’où d’étonnantes circulations et réappropriations : « rêve grec » de nombreux intellectuels japonais à la fin du xixe siècle et, à la même époque, réception confucéenne d’un Rousseau façon IIIe République. En sens inverse et près d’un siècle plus tard : acclimatation occidentale d’un Mishima qui a lui-même contribué à forger, pour l’étranger, une certaine image de son œuvre. Ou encore, en 2020, épopée « nippone » écrite par un helléniste français.
À l’heure où émerge un nouveau Japon littéraire, à la fois « transnational » et « transfrontalier », il est temps d’en finir avec le cliché de l’absolue différence japonaise. C’est à quoi nous invitent les textes ici réunis par Thierry Hoquet.
Sommaire - Thierry HOQUET: À qui appartiennent les Grecs? Simon EBERSOLT: La philosophie à l’épreuve de l’histoire. La rencontre de Rousseau et du Japon Cyril LE MEUR: De Troie à Fukushima, via Berlin Thomas GARCIN: Par-delà l’exotisme. Lire et traduire Mishima en France ENTRETIEN Anne BAYARD-SAKAI: La littérature japonaise. Transnationale et transfrontalière * Jean-Paul SIMON: Medieval Whodunit . La saga d’un sous-genre Ninon GRANGÉ: Ambiguïtés du genre weste Pierre-Mong LIM: Le dernier sinologue
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