La tentative kantienne de démarcation entre croyance et savoir n’a pas résolu les relations tumultueuses entre ces deux termes, qu’on ne cesse de rapprocher et d’opposer, que ce soit à un niveau individuel ou collectif et dans tous les domaines, sociaux, scientifiques, religieux… allant parfois jusqu’aux extrêmes de la violence. Même quand le savoir est établi (la terre tourne autour du soleil), il n’empêche pas des croyances contraires, et paradoxalement, il peut les susciter .
La psychanalyse a révélé un certain nombre de déterminants inconscients de la croyance en tant que liée à la référence au désir : le fantasme (qui tisse la réalité comme mixte de symbolique et d’imaginaire), la pulsion (d’où sort la vérité des théories sexuelles infantiles), les signifiants (du nom du père, non représentable, ou du sujet supposé savoir pour le transfert)… En outre, elle a montré que la division du sujet a justement la structure de la division entre savoir et vérité.
Qu’en résulte-t-il pour la psychanalyse, toujours menacée de psychologisation ? Peut-on croire en la psychanalyse ? À l’inconscient ? Sinon comment peut-il encore se faire entendre ?
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