Comment comprendre qu’un individu puisse, dans sa quotidienneté la plus ordinaire jusque dans les moments les plus atroces de l’Histoire, librement consentir à – voire mettre en oeuvre, exécuter – de petites lâchetés ou des crimes de masse, alors que la conscience morale, dont parfois il s’honore, ne peut que les réprouver ou les condamner ?
Comment un « homme de bien » peut-il, sans qu’un doute n’affecte sa conscience, se laisser glisser toujours plus vers cette part d’ombre où une part d’humanité semble se dissoudre ? Et comment se fait il que sous les pressions conjuguées de la menace et de la suggestion, « un homme se scinde en deux hommes », comme l’écrivait Karl Jaspers, se soumettant volontairement à ce qui le contraint, acquiesçant ainsi à ce qu’il condamne ou le condamne ? Accusant les douloureuses secousses que l’actualité nous inflige, nombre d’auteurs, du sein de leur propre discipline (écrivains, historiens, médecins, philosophes, psychiatres, psychanalystes, sociologues) ont accepté de faire face à ce difficile questionnement et de figurer au sommaire de ce numéro :
M. Aisenstein, A. Badiou, E. Bogaert, P. Bruno, JC Coffin, C. Chaperot, J. Chapoutot, C. Dal Bon, F. Davoine, J. Durand, P. Faugeras, T. Faugeras, R. Ferreri, F. Gros, F. Hofstein, D. Huez, P. J. Laffitte, G. Laval, D. Linhart, A. Lippi, B. Ogilvie, M. Plon, L. Pigozzi, G.Sias
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