Suite à un grave accident vasculaire cérébral, François Matheron a du faire le réapprentissage complet du langage et de l'écriture. Une expérience particulièrement intense pour ce spécialiste de la philosophie matérialiste dont il rend compte, sans ambages ni fausse pudeur, dans ce texte rare et précieux.
" Un jour de novembre 2005, c'était un samedi, je me souviens très bien, ma vie a changé, radicalement. Je ne sais pas comment définir ce moment, par commodité on peut appeler cela l'accident. L'accident, donc, a de multiples facettes, mais c'est d'abord une révolution, un retour au point de départ de mon rapport au langage. "
Le philosophe François Matheron a eu, il y a plus de dix ans, un grave accident vasculaire cérébral, dont il porte les séquelles. Ce texte hors norme, écrit sur le fil du rasoir, fait ici, de l'intérieur, le récit sans concession des troubles, de la dépression et de la difficile reconquête du langage et de l'écriture. Il nous offre un rare et précieux document écrit à la première personne sur l'expérience de la maladie, mais sur, aussi, bien plus que cela : une méditation sur le langage et la pensée, le corps et la philosophie matérialiste, nourrie des lectures de Spinoza et d'Althusser.
François Matheron, professeur de philosophie, animateur de la revue Multitudes, a édité une partie de l'œuvre posthume de Louis Althusser et a notamment traduit L'Anomalie sauvage d'Antonio Negri (PUF, 1982, puis Amsterdam, 2007).
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