Pour vivre ensemble et s'accepter, les hommes ont besoin de partager des valeurs, et quelque chose de plus grand qu'eux-mêmes qui peut s'appeler le sacré. Mais il leur faut aussi, dans la vie quotidienne, dépasser les égoïsmes et les peurs, l'agressivité et l'avidité: les instruments de ce dépassement s'appellent les vertus. Ce ne sont pas des vérités dogmatiques ni des impératifs catégoriques: elles se construisent et se fortifient tout au long d'une vie d'expériences et d'épreuves.
Les vertus sont au point de jonction de la spiritualité et de la morale, avec un penchant pour la première, car ce sont elles qui choisissent de s'exercer ou non. Exigeantes les vertus, mais libres ! Il n'y a pas de vertus isolées, elles sont toutes dans le voisinage les unes des autres comme si, tel un collier de perles, un fil peu visible mais résistant les reliait.
De même, on cherche ce qui relie les hommes et les femmes de cultures différentes, de quelle commune humanité ils peuvent se reconnaître: la pratique des vertus est une réponse à valeur universelle. Si l'art rend le monde plus beau, la vertu contribue à le rendre meilleur, c'est-à-dire plus juste et donc plus pacifique.
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