Entre l’inconscient freudien et l’unebévue lacanienne, il y a une continuité fondamentale : l’inconscient est structuré comme un langage et ignore le temps. Avec l’abandon par Freud de l’hypnose et de sa neurotica, le souvenir traumatique n’est plus à retrouver dans un moment historique précis mais s’inscrit dans la logique du discours lui-même, de manière intemporelle, grâce à l’association libre. Pourtant, c’est avec l’argument d’une temporalité démodée que nombre des détracteurs de la psychanalyse tente aujourd’hui de démontrer que ces vieilles lunes freudiennes sont obsolètes au regard d’une modernité qui, forte de ses assises enfin scientifiques, pourrait maintenant se passer de cet embarrassant appareil psychique. L’activation de certaines zones de notre système limbique, révélée par l’imagerie médicale du cerveau, serait-elle la preuve irréfutable et définitive de la vétusté de nos concepts de mots d’esprit, de lapsus ou encore d’actes manqués ? C’est toute la logique de l’inconscient qu’il est aujourd’hui nécessaire de faire entendre dans l’actualité que lui donnent ses détracteurs, tout autant que dans son inactualité structurale puisque, en effet, l’inconscient ignore bien le temps.
Coordination : Catherine DELARUE - Chantal HAGUE
Ont participé à ce numéro : Laurent BALLERY - Claude BREUILLOT - Chantal CAZZADORI - Maria CRUZ ESTADA - Celine DEVALOIS - Laurent EL GHOZI - Michel FERRAZZI - Serge GRANIER DE CASSAGNAC - Brigitte HAMON - Roque HERNANDEZ- Annick HUBERT BARTHELEMY - Anna KONRAD - Robert LEVY - Charles MARCELLESI - Lola MONLEON - Eric MOREAU -Gilbert POLETTI - Serge SABINUS - Radjou SOUNDARAMOURTY - Joelle TOUBIANA-TONDOWSKI - Jean-jacques VALENTIN- Carol WATTERS - Philippe WOLOSZKO
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