La question de l'identité est ici abordée à partir de ses paradoxes. Prenant pour support un certain nombre de fictions, littéraires ou cinématographiques (Cortázar, Borges, Dostoïevski, Stevenson, Hitchcock), ainsi que quelques témoignages non fictionnels, ce livre tente de dégager le « motif » commun qui s’y joue, et d’interroger le lieu où il s’enracine.
L’hypothèse est que le clivage mis en lumière par les identités divisées traverse souterrainement toute identité – fût-ce en y étant surmonté. Et qu’il trouve son origine dans un conflit entre deux dimensions de l’existence: l’une qui nous porte vers la vie, l’autre qui nous en détourne et aspire à la mort. Cette structure « agonistique » de l’existence est le plus souvent méconnue. Elle peut pourtant être reconnue si l’on porte attention aux traces qu’elle laisse. Or c’est dans le champ de l’identité que ces traces sont le plus parlantes; et ce sont les identités paradoxales qui les font le mieux entendre.
Marlène Zarader est professeur de philosophie à l'université de Montpellier-III et membre honoraire de l'Institut universitaire de France. Principales publications : - Heidegger et les paroles de l’origine, Librairie Vrin, 1986(1) , 1990(2) , 2014(3) - La Dette impensée. Heidegger et l’héritage hébraïque, Éditions du Seuil, 1990. Réédition Vrin, 2013 - L’Être et le neutre. A partir de Maurice Blanchot, Éditions Verdier, 2001. - La Patience de Némésis, Éditions de la Transparence, 2009. - Lire « Être et temps » de Heidegger, Librairie Vrin, 2012.
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