Aussi pressante que la quête d’une vérité philosophique est, pour Platon, la question de savoir quel homme a la chance de trouver la vérité. Il a entrepris non seulement une critique de la raison universelle, mais aussi celle de la raison concrète. Il appartient à cette petite phalange de philosophes qui ont vu et cherché dans la philosophie autant qu’un contenu d’énoncés un contenu d’existence : Que doit être l’homme pour qu’il puisse devenir philosophe ? Qu’adviendra-t-il de l’homme s’il se décide pour la philosophie ?
C’est en méditant sur la vie et la mort de Socrate, à laquelle il a consacré pas moins de quatre dialogues, que Platon a su trouver une réponse à ces questions, qui forment le fil conducteur de l’interprétation magistrale de l’Euthyphron, de l’Apologie, du Criton et du Phédon que nous propose Romano Guardini.
Né en 1885 à Vérone (Italie), mort en 1968 à Munich, Romano Guardini est une des figures intellectuelles les plus attachantes de la première moitié du 20e siècle. Il a enseigné successivement aux Universités de Berlin, de Tübingen et de Munich. Son œuvre, dont l’un des sommets est « La mort de Socrate », a été couronnée du Prix Erasmus.
Parue en 1956 aux Éditions du Seuil, la traduction française de l’ouvrage est l’œuvre de Paul Ricœur, preuve de la haute estime qu’il portait à Romano Guardini.
Édition augmentée d'une introduction de Jean Greisch.
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