Avec les contributions de Camille Abettan, Jean-Jacques Alrivie, Philippe Cabestan, Jeanine Chamond, Georges Charbonneau, Françoise Dastur, Dorothée Legrand, Pierre Marie, Guy Risbec, Carla Tagliatela.
Que ce soit du côté de la psychanalyse et ses commentaires de Deuil et mélancolie (1917), ou du côté de la psychiatrie phénoménologique, et on pense notamment au livre de Binswanger, Manie et mélancolie (1960), la mélancolie a suscité tout au long du vingtième siècle de très nombreuses publications. Mais un ouvrage, contemporain de ce dernier, se distingue par son ampleur et sa profondeur, et mérite une attention toute particulière. Hubertus Tellenbach publie en 1961 Melancholie : Problemgeschichte, Endogenität, Typologie, Pathogenese, Klinik, ouvrage qui sera traduit quelques années plus tard en français sous le titre La Mélancolie. Comme Karl Jaspers, l’auteur est un psychiatre philosophe ou, comme on voudra, philosophe psychiatre. Il mobilise son immense culture afin de jeter quelques lueurs sur ce trouble étrange, qui suscitait déjà l’étonnement des grecs, et qui frappe encore et toujours certains de nos contemporains. Tout le monde en effet ne semble pas pouvoir sombrer, au sens médical du terme, dans la mélancolie. Reste alors à comprendre dans quelles circonstances certains le deviennent, ce que recouvre la notion de typus melancholicus mais aussi à cerner la souffrance mélancolique. Telle est l’ambition des différentes contributions de ce petit livre qui envisage la mélancolie d’un point de vue aussi bien historique que phénoménologique, psychiatrique et psychanalytique.
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