En 1966, Sartre déclare : « si l’on persiste à appeler sujet une sorte de je substantiel, ou une catégorie centrale, toujours plus ou moins donnée, à partir de laquelle se développerait la réflexion, alors il y a longtemps que le sujet est mort ». Ainsi, à sa manière, Sartre participe lui aussi à l’enterrement du sujet. Mais c’est au nom d’un autre sujet, un sujet non substantiel, dont l’identité est toujours en sursis, tout à la fois libre et aliéné, essentiellement vulnérable car toujours happé sinon par la névrose du moins par l’inauthenticité. C’est à l’explicitation critique de ces différentes déterminations que cet essai est consacré.
Professeur en classes préparatoires, Philippe Cabestan est membre associé des Archives Husserl de Paris, coprésident de l’École française de Daseinsanalyse, membre du comité de direction de la Revue de Phénoménologie ALTER et corédacteur de la revue Le Cercle herméneutique.
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